Ghost : l’heure de la résurrection a sonné
- Anaïs Schacher
- 31 mars
- 3 min de lecture

Après près d’un an de silence et un final de tournée immortalisé au cinéma, Ghost revient en grande pompe avec Skeletà, nouvel album annoncé pour le 25 avril. Nouveau leader, nouveau single, esthétique toujours aussi léchée, les Suédois ouvrent un nouveau chapitre à grand renfort de mystère et de symbolisme.
Le temps semblait s’être arrêté pour les fans de Ghost. Depuis la découverte dans les salles de cinéma de Rite Here Rite Now, diffusé mondialement le 23 juin 2024 et sorti en DVD en décembre dernier, tous étaient fébriles, pressés de découvrir qui pouvait bien se cacher derrière cette porte close.
Le long métrage mi-live mi-fiction a été enregistré à l’occasion des deux derniers concerts — complets — de la tournée Re-Imperatour au Kia Forum de Los Angeles. Et la scène de fin a beaucoup fait parler d’elle. Alors que tout le monde espérait découvrir le digne successeur de Papa IV, le groupe a une fois de plus joué la carte du mystère, en laissant chacun sur sa faim.
En revanche, ce final a été l’occasion de dévoiler The Future Is A Foreign Land, morceau studio inédit venu compléter la trilogie entamée avec Kiss the Go-Goat et Mary on a Cross. Annoncé comme un titre « perdu » de l’ère Papa Nihil, il clôture le film avec une ambiance sixties empreinte d’une touche prophétique bien dans l’air du temps.
We’re Satanized
Il aura donc fallu attendre de longs mois pour qu’enfin, après une mise en scène intrigante au beau milieu du Strip de Las Vegas, le monde découvre le premier single du nouvel album Skeletà. Porté par un rythme hypnotique et des harmonies toujours aussi soignées, Satanized s’inscrit dans la veine théâtrale et mélodique propre à Ghost, flirtant avec les codes du heavy metal des années 80.
Le clip, en noir et blanc, suit la descente aux enfers d’un homme en proie à une possession démoniaque, entre visions, confession trouble et symbolisme religieux grinçant. Réalisé par Amir Chamdin, il se termine par la révélation tant attendue de Papa V Perpetua et de ses goules, marquant l’avènement d’une nouvelle ère pour le groupe.
Fun fact pour les yeux les plus affûtés : les moines musiciens qu’on aperçoit dans le clip ne sont autres que les véritables goules démasquées, planquées sous des robes noires avec une fausse tonsure bien kitsch façon bénédictin médiéval.
Prévu pour le 25 avril, Skeletà s’annonce comme un nouvel acte dans la grand-messe Ghostienne. Si le groupe reste fidèle à son goût du secret, quelques indices laissent entrevoir un disque à l’univers plus sombre, plus organique peut-être, où les thématiques de la mort, de la transformation et de l’héritage spirituel pourraient bien être au cœur du récit. Le nom de l’album lui-même, à mi-chemin entre le latin et l’italien, évoque les ossements, la chair disparue, ce qu’il reste une fois tout le reste effacé.

Il faudra donc attendre encore quelques semaines pour découvrir ce que ce nouvel album nous réserve — ce qui laisse peu de temps aux fans français pour s’en imprégner avant le passage du Skeleton Tour dans l'hexagone. Le groupe se produira à la LDLC Arena de Lyon le 26 avril et au Zénith de Toulouse le 27, avant de poser ses valises à l’Accor Arena de Paris le 13 mai. Trois dates qui forment une trinité toute trouvée pour célébrer le début d’un nouveau règne papal.
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