Le 14 Mars 2024, la salle mythique de L’Olympia a accueilli sur sa scène Mother Mother et Moncrieff, un concert très attendu par les fans.
A propos de Mother Mother...
Mother Mother est un groupe d’indie rock d’origine Canadienne composé de Ryan Guldemond, de sa soeur Molly Guldemond et de Jasmin Parkin, qui prêtent tous les trois leur voix sur scène, ainsi que de Mike Young et Ali Siadat, respectivement bassiste et batteur du groupe.
Depuis 2005, les membres de Mother Mother cherchent à créer une grande proximité avec leurs fans, souhaitant transformer leurs shows en un refuge pour les personnes qui ne trouvent pas leur place autre part.
Ces dernières années, le groupe a connu un succès explosif sur les réseaux sociaux avec leurs titres 'Hayloft' et 'Hayloft II' datant respectivement de 2008 sur l’album 'O My Heart' et de 2021 sur l’album 'Inside'.
C’est sur la scène mythique et historique de l’Olympia que Mother Mother s’est produit en France ce Jeudi 14 Mars pour leur tournée européenne de 2024. Une salle à la devanture toujours aussi emblématique qui fête d’ailleurs ses 130 ans cette année.
Découverte de Moncrieff
Vers 18h40 la salle ouvre ses portes et les fans qui ont campé tôt pour être devant se font une joie de s’installer.
Lorsque Moncrieff monte sur scène, la salle est pleine et le jeune chanteur Irlandais envoûte rapidement la foule avec ses sourires touchants et son énergie entraînante. Il lance les festivités avec son titre 'Love Somebody'. Il n’oublie pas de saluer le public en français, faisant quelques blagues sur sa difficulté à s’exprimer dans notre langue.
Il enchaîne les quelques titres et vient une pause où il s'installe sur son synthé et nous raconte son histoire; Moncrieff a perdu son frère et sa sœur de la mucoviscidose, une maladie génétique incurable qui affecte le système digestif et respiratoire et qui réduit drastiquement l’espérance de vie des personnes malades. Il explique être passé par des phases très sombres pendant ses deuils et introduit son titre 'Young Men' en parlant de l’importance de la santé mentale notamment chez les hommes.
Il demande au public si certains sont déjà tombés amoureux dans un français presque parfait, introduisant le dernier morceau de son set avec 'What Am I Here For', où il souhaite parler d’une personne qu’il a aimé et qui est loin d'ici. C’est sous les applaudissements aux dernières notes de cette chanson que Moncrieff descend de scène après avoir mené à bien la tâche de se présenter et de chauffer la salle.
L’attente n’a pas été longue; le public a attendu moins d’une demi-heure sur des titres comme 'Believer' d'Imagine Dragons ou encore 'Summer Time Sadness' de Lana Del Rey faisant danser et chanter en cœur la foule.
Mother Mother sur la scène de l’Olympia
Les cris retentissent lorsque la salle éteint les lumières. Le show commence sur leur titre 'Nobody Escapes' et enchaîne ensuite sur 'Arms Tonite' où le public s’est donné à cœur joie d’accompagner les trois chanteurs du groupe, mais l’énergie de la salle s’est très vite accentuée lorsque les premières notes de 'Hayloft II' sont parvenues aux oreilles de la foule. Le public s’est alors mis à chanter en chœur “ My baby’s got a gun, I better run “.
Les titres s'enchaînent jusqu’à 'Body' une chanson, un texte sur la haine de son propre corps dédié à toutes les personnes qui se sentent mal dans leur propre peau. Pour introduire 'Sleep Awake', Ryan Guldemond demande au public s’il est accompagné de son entourage, exprimant à quel point il se sent bien en famille, notamment avec sa sœur Molly pour qui a été écrit le morceau. Elle dessert une prestation vocale sublime sous la lumière des flashs du public.
Le temps d’installer le set acoustique, Ryan Guldemond prend le temps de saluer l’architecture de la salle, “Olympia, this is a beautiful place to be “, remerciant au passage les personnes qui ont construit cette salle mythique du monde de la scène française “whoever they are, thank you.“ Evidemment il n’oublie pas de remercier sa première partie, Moncrieff, “an amazing artist “.
Le set acoustique démarre avec 'Dirty Town' qui a eu pour effet d'entraîner le public à taper des mains en rythme et de chanter “Get down to the dirty town” après avoir été encouragé par Ryan. D’autres titres sont joués en version acoustique comme 'Ghosting' et 'Little Pistol' avant que Ryan ne s’adresse au public une nouvelle fois pour s’assurer que tout le monde va bien dans la fosse, veillant que les fans aient à boire de la part de la sécurité avant de demandé par main levée qui est à un show de Mother Mother pour la première et qui est déjà venu, en souhaitant la bienvenu aux nouveaux et insistant sur l’inclusivité au sein de leur communauté de fans.
Le temps de régler un souci de guitare, Jasmin Parkin reçoit un présent d’une fan. “We love presents thank you”.
Le public reste assidu et continue de chanter en chœur avec le groupe qui finit le set acoustique avec 'Oh Ana' avant d’encourager les fans à suivre leur rêve sur de longs applaudissements.
“Does anyone not believe in themselves ? Remember that you can, you can ! And you should win the life you deserve." C’est avec ses paroles en tête que Mother Mother fait battre du poing le public sur 'Wrecking Ball ', chantant à l’unisson “ because i can “.
Les titres continuent de défiler jusqu’à 'Hayloft I ' où le public a mis autant d’énergie si ce n’est plus que pour 'Hayloft II' , oubliant qu’une vingtaine de titres s’est jouée devant eux.
Les fans de Mother Mother ont su montrer leur engagement et leur union, en sautant, chantant et dansant sur ce titre emblématique, applaudissant toujours plus fort.
Jasmin nous interprète ensuite en guise d’Interlude 'Video Games' de Lana Del Rey, intimement accompagnée par la foule avant de reprendre avec tout le groupe les solos de guitare emblématique de 'Hayloft I' et de plonger la salle dans le noir.
Les lumières se rallument, Ryan Guldemond remercie le public et aussi son équipe, “a beautiful family”.
“There is so many people who take part for making that night possible. Man, that night was a good one. It’s a gift to be alive with you tonight. It’s medicine for the soul.”
Il introduit ensuite 'Grief Chapter' une chanson qui parle du deuil, et rappelle au groupe à quel point la vie est précieuse et belle, en portant un message d’espoir pour les personnes qui pourraient traverser la même chose. "If you go through that, live for today, live for tomorrow, that’s what they want”.
Mother Mother ferment la marche avec 'Burning Pile', les fans toujours aussi engagés dans le show chantant les paroles jusqu’au dernier mot. “ Farewell Paris we’ll see you again, thank you ! “
Mother Mother a honoré l’Olympia de leur présence et de leur musique avec un concert touchant et un public engagé et solidaire. Cette solidarité et cette bienveillance ne s’est pas arrêté à la fin du concert, les fans sortaient de la salle heureux, les étoiles pleins les yeux, ils discutaient, faisaient connaissance et se prenaient en photo sous les néons rouges d'une des salles les plus connues de France.
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