Au cœur du Motocultor Festival, nous avons rencontré Yannick Lehmann, guitariste de Paleface Swiss, pour parler de leur ascension fulgurante. Avec la sortie de leur album Cursed, le groupe s’impose comme l’un des nouveaux visages de la scène heavy européenne. Yannick revient sur l’importance de rester soi-même, sur leurs collaborations surprenantes et sur le rôle essentiel des réseaux sociaux dans leur parcours. Une discussion sincère et inspirante qui reflète la passion et l’humilité d’un groupe en pleine explosion.
Bonjour à tous. Nous sommes aujourd’hui avec Yannick Lehmann de Paleface Swiss. Comment allez-vous ?
Yannick – Bien, merci. Et vous ?
Je vais très bien.
Nous sommes au Festival Motocultor et vous jouez dans quelques heures. Comment vous sentez-vous ?
Yannick – Je suis plutôt détendu. Nous sommes ici depuis 10h et tout se passe super bien. Tout est bien organisé : excellente nourriture, super ambiance, super scène. Je suis vraiment heureux d’être ici.
C’est super. Il y a beaucoup de choses à dire et à demander à propos de votre groupe, notamment vos nouvelles sorties. Pouvez-vous nous parler un peu de votre nouvel album, Cursed ?
Yannick – Notre nouvel album s’appelle Cursed et est sorti en janvier. C’est notre album le plus personnel à ce jour, et celui dans lequel nous avons le plus expérimenté. Pour moi, c’est mon album préféré de toute l’histoire de Paleface Swiss. Je suis très satisfait du résultat et également très heureux des retours des fans.
Super.
Et comment voulez-vous que les gens se sentent en écoutant l’album ?
Yannick – Ils devraient simplement se sentir eux-mêmes. Ne vous cachez pas, soyez simplement vous-même. Je suppose que c’est basique, très basique. Et c’est à peu près tout.
Donc je suppose que nous aurons l’occasion d’entendre de nouvelles chansons sur scène aujourd’hui ?
Yannick – Oh oui, bien sûr ! Nous allons aussi jouer le single I Am a Cursed One.
Parfait. Et j’avais une question car vous avez récemment sorti une collaboration avec Unprocessed, appelée Solara. Comment cela s’est-il fait ?
Yannick – C’est surtout une collaboration entre chanteurs. Je n’ai rien écrit pour cette chanson. Je pense que ça s’est simplement produit parce que nous sommes de bons amis avec Unprocessed, et notre ingénieur son, Marco, qui est aussi leur ingénieur, nous a mis en contact. Voilà, c’est aussi simple que ça.
Et que pensez-vous de cette collaboration ? Vous a-t-elle apporté quelque chose que vous souhaitez utiliser dans vos futures créations ?
Yannick – Bien sûr. Zelli utilise beaucoup plus le chant clair dans cette collaboration, et c’est agréable de l’entendre chanter sur d’autres morceaux également. Je trouve cette collaboration très intéressante car Unprocessed fait un genre très différent du nôtre. J’adore quand des choses se rejoignent alors qu’elles ne sont pas censées aller ensemble, vous voyez ce que je veux dire ?
Absolument.
Et comment adaptez-vous ces chansons du studio à la scène ? Sont-elles écrites en pensant déjà à une version live ?
Yannick – Nous essayons, lorsque nous écrivons des chansons, de faire en sorte qu’elles soient jouables sur scène. Nous n’aimons pas qu’il y ait trop de production ou de choses inutiles. Quand nous écrivons un morceau, nous faisons en sorte de pouvoir le jouer en live.
Avez-vous des inspirations venant d’autres styles que le metal ?
Yannick – Bien sûr. Nous nous inspirons beaucoup d’éléments extérieurs au metal pour créer quelque chose de différent et plus intéressant. Bien sûr, les bases restent les mêmes. Je dirais que je suis un auditeur de metal très basique et un guitariste très basique, ce qui n’est pas un problème. Mais intégrer des influences venant de la techno, du rap ou de la pop rend la musique plus intéressante pour moi en tant que guitariste.
Et y a-t-il quelque chose que vous souhaitez expérimenter en studio et que vous n’avez pas encore fait ?
Yannick – Utiliser davantage de guitares acoustiques, parce que j’adore ça. Nous avons sorti une version acoustique de River of Sorrows de Cursed. L’enregistrement était frais et intéressant. J’aimerais donc explorer davantage de guitares acoustiques et essayer de mélanger acoustique et guitare saturée.
La musique heavy n’est jamais partie, mais il semble qu’elle reprenne de plus en plus la scène récemment, surtout en Europe. Qu’en pensez-vous ?
Yannick – Je suis super content. Cela offre aux groupes comme le nôtre une plus grande plateforme pour se présenter. C’est aussi très bénéfique pour les nouveaux groupes.
Et aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, Spotify et toutes ces plateformes, beaucoup de groupes émergent en ligne. Pensez-vous que la technologie est un avantage ou un inconvénient ?
Yannick – Pour nous, c’était un avantage. Pendant le COVID, lorsque tout s’est arrêté, nous sommes allés au studio, avons écrit des chansons et filmé des vidéos amusantes. Tout le monde était sur Internet, donc nous avons un peu explosé. Le COVID et les réseaux sociaux ont été notre tremplin. Je pense donc que c’est une bonne chose, mais il faut bien l’utiliser.
Votre tournée est presque entièrement complète. Vous avez beaucoup de dates sold-out. Que ressentez-vous de voir votre groupe exploser ainsi ?
Yannick – Je ne m’y attendais pas quand j’ai commencé tout cela avec mes amis. Nous faisons toujours tout en DIY. Nous n’avons pas de label et pas de gros management. Bien sûr, nous avons un manager, mais c’est plus un frère qui nous aide. Nous sommes toujours les mêmes 10 à 15 personnes à faire vivre ce projet. Je suis vraiment heureux de jouer pour nos fans. Sans eux, nous ne serions pas ici et nous n’aurions pas de concerts complets. Je suis très reconnaissant.
Et enfin, avez-vous un message pour vos fans ?
Yannick – Je ne sais pas si je l’ai dit au début, mais essayez simplement d’être vous-même. Ne cachez pas votre personnalité. Soyez vous-même et faites ce que vous voulez.





