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Interview : Eden Bisiot

SABATON

SABATON

Octobre 2025

Thobbe Englund nous parle de 'Legends', le nouvel album de Sabaton qui sortira le 17 Octobre !

Rencontré juste avant la sortie de Legends, le guitariste Thobbe Englund nous a parlé avec passion du nouvel album de Sabaton, de son retour dans le groupe, de la création en studio, et de cette tournée qui s’annonce déjà « quelque chose que Sabaton n’a jamais fait auparavant ».
Entre énergie, réflexion et amour du metal, il revient sur la naissance de Legends, un disque à la fois ancré dans l’Histoire et tourné vers l’épique - comme seul Sabaton sait le faire.

Bonjour à tous ! Nous sommes aujourd’hui avec Thobbe du groupe de heavy metal Sabaton. Comment allez-vous ?
Très bien, merci.

On est ici pour parler de votre nouvel album Legends, qui sortira le 17 octobre. Pour commencer, si vous deviez le décrire en un mot ?
Lors d’une interview, on m’a interdit d’utiliser le mot épique pour le décrire… alors cette fois je vais le dire : épique. Et aussi bombastique.

C’est un bon choix ! Quatre singles sont déjà sortis, mais vous avez choisi Templars pour introduire cette nouvelle ère. Pourquoi celle-ci en particulier ?
Je dirais que c’est la première chanson que Joakim a écrite pour cet album. Et c’est aussi celle qui a vraiment donné forme au concept de Legends. Quand il a présenté ce morceau, je n’avais pas encore réintégré le groupe - c’était probablement à l’automne 2023. Il l’a fait écouter à Pär, en expliquant que le titre n’avait pas vraiment sa place dans les thèmes de guerre moderne, comme la Première ou la Seconde Guerre mondiale. Il avait une atmosphère plus ancienne, presque médiévale. Quelque chose qui évoquait davantage les Templiers.
Et je pense que c’est là que l’idée a germé : plutôt que de se concentrer sur un thème unique, comme les Templiers, on s’est dirigés vers Legends, ce qui nous donnait plus de liberté. Quand je suis revenu en janvier, le concept de Legends était déjà bien en place.

Et justement, en parlant de ce thème, Sabaton a toujours exploré l’Histoire et la narration. Vous proposez d’ailleurs une storytelling edition de cet album, comme vous l’aviez fait par le passé. Pourquoi ce choix ?
Je pense que c’est une approche différente. Beaucoup de chansons peuvent être oubliées, mais aujourd’hui, avec toutes les plateformes numériques, on peut faire bien plus qu’un simple titre sur un album. On peut lui donner une vie propre.
Quand une chanson parle d’un sujet comme Legends, il y a tout un univers derrière - une légende, une histoire. Et on peut s’y plonger, élargir ses connaissances, voire philosopher sur ce qui relève du fait ou du mythe. Quand une légende a 1 500 ans, qu’est-ce qui est vrai et qu’est-ce qui tient du conte ? C’est une autre manière d’aborder la musique.

Créer une telle profondeur demande beaucoup d’inspiration. Où trouvez-vous cette inspiration pour aller encore plus loin ?
C’est une bonne question. Pour moi, c’est un peu la même chose que pour l’écriture musicale. Quand on a une idée - un bon riff, une mélodie, ou une histoire fascinante -, il faut suivre cette impulsion et la développer. Parfois, tu lis quelque chose sur une figure historique, ça t’intrigue, tu veux en savoir plus… Et quand tu connectes tout ça, ça peut devenir une chanson.

Est-ce que certaines inspirations viennent aussi de choses extérieures au metal ?
Oui, bien sûr. Absolument. De la vie quotidienne, en fait. Il y a toujours quelque chose qui nous traverse l’esprit en tant que musiciens et compositeurs. Je peux simplement aller marcher dans la forêt, et ce n’est pas forcément les arbres ou les oiseaux qui m’inspirent, mais les pensées qui me viennent pendant cette balade.

Pour cet album, vous avez enregistré tous ensemble en studio. Quel était votre processus créatif ?
Je dirais que ce n’était pas très différent d’avant. On se retrouve, on échange des idées. Joakim est toujours au centre, derrière son clavier - c’est un excellent pianiste, rapide, il connaît tous les accords.
Donc quand on s’installe ensemble, lui au clavier et moi à la guitare, on expérimente, on improvise… et déjà à ce stade, on sent le son Sabaton. C’est quelque chose d’instantané. Et quand on réunit les cinq membres du groupe, le son Sabaton est là. C’est dans notre sang, en quelque sorte.

Ce sera votre 11e album studio. Comment trouvez-vous l’équilibre entre garder ce son typique de Sabaton et continuer à innover ?
Bonne question. Comme je le disais, dès qu’on met les cinq d’entre nous dans une pièce et qu’on écrit ensemble, ça sonne comme Sabaton. On ne pourrait pas faire autrement, à moins de vouloir délibérément s’éloigner de notre identité sonore - mais pourquoi le faire ?
Je ne serais pas à l’aise à l’idée de créer un Sabaton « rétro » ou de changer radicalement. Parfois, il faut simplement accepter : voilà notre son, c’est ce qu’on veut être. Je pense que Sabaton a trouvé son identité dès Primo Victoria. Bien sûr, la production a évolué au fil du temps, les textures aussi, mais on n’a jamais dévié de notre essence.

Quelles sont, selon vous, les principales différences entre votre tout premier album et Legends ?
D’abord, la production, évidemment. Mais aussi l’écriture. Ce n’est qu’à partir de Primo Victoria que le groupe - je n’en faisais pas encore partie - a compris qu’écrire sur l’Histoire avait plus de sens, plus de poids, que de chanter sur les motos, la bière ou les dragons. Parler du passé avait plus de profondeur, plus d’impact. Et c’est ce choix qui a vraiment défini Sabaton. Il y a déjà assez de chansons sur les motos, je pense !

Et si vous pouviez écrire une chanson sur autre chose que l’Histoire ?
Star Wars. Ce serait génial, non ? Tout le monde aime Star Wars.

Et si Legends était la bande originale d’un film, lequel ce serait ?
Quelle chanson de l’album ?

Je pensais plutôt à l’album entier, comme une bande originale légendaire.
Wow, c’est une question difficile… Je ne sais pas, vraiment. Quelle que soit ma réponse, elle sera sûrement fausse ! [rires]

Je comprends, Sabaton a déjà son propre univers, alors le mêler à un autre serait compliqué.
Exactement !

Après des années de collaboration avec Nuclear Blast, vous sortez maintenant cet album avec Better Noise Music. Pourquoi ce changement ?
Ça a commencé avant mon retour. Le groupe n’avait plus de label et cherchait une nouvelle manière de progresser, de franchir un cap. On a donc monté cette belle collaboration, et on est très enthousiastes. Je pense que cela peut vraiment porter Sabaton à un nouveau niveau.

Super !
Oui, c’est un très bon ressenti.

Qu’est-ce qui vous enthousiasme le plus à propos de cette sortie ?
La tournée. Ce sera quelque chose de spécial. On va faire des choses que Sabaton n’a encore jamais faites. J’ai vraiment hâte de montrer ça aux fans. Cette tournée sera exceptionnelle.

Oui, et j’ai vu qu’il y avait beaucoup de dates, dont la France ! Y a-t-il un pays que vous avez particulièrement hâte de revoir ?
Tous les pays ! C’est toujours un plaisir. Peu importe où l’on joue, le moment où on se retrouve face aux fans, c’est magique. On aime ce qu’on fait, ils aiment notre musique, et partager cette énergie ensemble, c’est tout ce qui compte.

Et que voulez-vous que les fans ressentent en quittant un concert de Sabaton ?
Je veux qu’ils repartent en se disant « wow ». En fait, je pense qu’ils le diront deux fois : « wow, wow ».

On a hâte de voir ça ! Et pour terminer, avez-vous un message pour vos fans ?
Oui. C’est un peu le même que tout à l’heure, mais je ne peux pas assez insister là-dessus : on est vraiment impatients de leur présenter cette nouvelle production, de vivre ça ensemble. C’est ça qui compte : l’amour de la musique et du metal. J’ai hâte de retrouver tout le monde dans le public.

Merci beaucoup pour cette interview et pour votre temps. Et à tous, notez la date : le 17 octobre sort Legends. !
Merci beaucoup.

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