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Interview : Eden

WINGS OF STEEL

WINGS OF STEEL

Octobre 2025

Parker se confie sur le nouvel album de Wings Of Steel - 'Winds Of Time', leur touréne avec Sabaton et bien plus !

Porté par l’énergie du heavy metal classique et la fougue d’une nouvelle génération, Wings of Steel s’impose comme l’un des groupes les plus prometteurs de la scène hard & heavy actuelle. Avec leur nouvel album Winds of Time, prévu pour le 17 octobre, le duo californien signe une œuvre ambitieuse : un voyage musical entre puissance, émotion et nostalgie.
Entre solos habités, envolées épiques et une authenticité rare, Parker Halub et Leo Unnermark célèbrent la liberté créative, refusant toute contrainte de format ou de tendance.
Rencontré juste avant le grand envol du groupe - qui s’apprête à partir en tournée américaine aux côtés de Sabaton - Parker nous parle de l’album, du processus créatif et de cette envie viscérale de ramener la passion du rock à son essence la plus pure : brute, sincère et intemporelle.

Bonjour tout le monde, nous sommes aujourd’hui avec Parker de Wings of Steel. Comment se passe la journée ?
La journée se passe très bien, merci.

Nous sommes ici pour parler de votre prochain album, Winds of Time, prévu pour le 17 octobre. Peux-tu le décrire en un mot ou une phrase ?
Épique. Une aventure épique, lourde et introspective.

J’adore ça.
On va rester là-dessus alors.

L’album s’ouvre avec un titre éponyme de plus de dix minutes, que vous aviez déjà joué sur scène avant sa sortie. Pourquoi avoir choisi ce morceau comme titre principal ?
Quand Leo et moi avons commencé à enregistrer cet album, c’est le tout premier morceau que nous avons écrit. On avait la démo, et on s’est dit : “Merde, c’est vraiment cool, il faut le sortir en premier single.” À ce moment-là, on n’avait pas encore décidé que ce serait la première piste de l’album, mais on savait qu’on voulait qu’il ouvre la voie. C’est une déclaration. Peu de groupes sortent une chanson de cette longueur en single, et je comprends pourquoi : c’est difficile pour les radios. Mais justement, c’est un geste artistique fort. Et comme la chanson résume très bien ce que nous faisons en tant que groupe, elle méritait d’être mise en avant. Elle explore beaucoup d’éléments essentiels à notre musique. C’est un morceau qui parle aussi du monde dans lequel on vit aujourd’hui - un regard sur notre époque avec une touche de sonorités “old school”. Tout ça combiné, ça nous a convaincus que c’était le bon choix. Et on a bien fait, je pense : on l’a jouée à Heavy Weekend avant sa sortie, le public a adoré, le clip a très bien marché, et elle a reçu un super accueil en tournée.

Vous l’avez d’ailleurs utilisée pour introduire cette nouvelle ère artistique, même si l’annonce officielle s’est faite avec We Rise.
Oui. On a annoncé que l’album existait avec Winds of Time, mais comme il sortait en octobre et que le single est sorti en juin, on voulait attendre un peu avant de lancer les préventes. Avec We Rise, tout était prêt : les précommandes de CD et vinyles. Donc c’était surtout un choix logistique et marketing.

Le clip de We Rise montre des images de vos concerts. L’idée est née avant ou après la tournée ?
Alors, pour clarifier : le clip de Winds of Time a été tourné en mars dernier, juste avant un festival en Grèce. Comme une partie du groupe vit en Europe, on s’est dit : “Autant tourner le clip du morceau de dix minutes pendant qu’on y est.” C’était une vraie aventure, tourné sur plusieurs sites, et c’est sans doute le projet le plus ambitieux qu’on ait fait. Pour We Rise, on avait acheté une super caméra 4K, et on a capté plein d’images pendant la tournée : en Grèce, au Heavy Weekend, et en Allemagne. On voulait un clip à la manière des anciens clips MTV, mêlant performances live et images de coulisses. Ça montre un côté plus humain du groupe, plus spontané, et ça aide les gens à se connecter à nous.

Sur cet album, on a un morceau de plus de dix minutes et un autre de moins de trois. Comment décidez-vous de la durée d’un titre ?
La chanson dure ce qu’elle doit durer. Je ne me dis pas “il faut dix minutes et quarante secondes”. Winds of Time s’est construite naturellement : section après section. Et juste après, sur l’album, tu as Saints and Sinners, la plus courte. On a eu l’idée, on l’a écrite, et on s’est dit : “C’est bon, tout est dit.” Même pas trois minutes, parfait.

Comment se déroule votre processus créatif ?
C’est surtout Leo et moi. On compose ensemble dans notre studio en Californie. Mais ça commence bien avant : on accumule plein d’idées chacun de notre côté, des riffs, des mélodies, des motifs. Quand on se retrouve, on a des centaines d’idées prêtes à être développées. Ensuite, on choisit ce qui nous inspire ce jour-là, on construit autour, et ça se met à couler naturellement.

Y a-t-il des morceaux que tu aurais aimé voir sur l’album mais qui ont été mis de côté ?
Toujours. Certains morceaux demandent plus de temps, alors on les met de côté. Parfois, tu les reprends six mois ou un an plus tard, et tu trouves enfin ce qui manquait. C’est un processus vivant.

Et techniquement, y a-t-il des choses difficiles à enregistrer, comme les solos de guitare par exemple ?
Ah, le perfectionnisme ! (rires) Oui, c’est un défi. Beaucoup de musiciens cherchent aujourd’hui la perfection absolue, mais je pense qu’un petit pourcentage “d’erreur humaine” donne du caractère à la musique. Mes solos sont souvent improvisés. Parfois, le premier essai est le bon - c’était le cas sur Stormchild ou Into the Sun. Mais d’autres fois, il faut construire, arranger, raconter une histoire à travers le solo. Un bon solo doit être une chanson dans la chanson, pas juste une démonstration technique.

Avez-vous expérimenté de nouvelles choses en studio ?
Pas de changements radicaux, mais beaucoup d’attention aux détails. On a peaufiné notre jeu, notre écriture, et notre cohésion. C’est ça qui, à mon avis, fait la différence avec nos anciens projets.

Vous êtes très attachés au son “old school”. Comment vivez-vous le fait d’évoluer dans un monde très moderne, parfois éloigné de ce style ?
Leo et moi, on adore le hard rock et le metal des années 70-80 - d’ailleurs, je porte un t-shirt de Dio (rires). Mais on ne cherche pas à copier ces groupes : on fait comme eux faisaient à l’époque, c’est-à-dire qu’on écrit la musique qui nous inspire, sans calcul. Les bons musiciens d’aujourd’hui font pareil, chacun à sa manière. Et même si notre son est ancré dans le passé, il reste frais, vivant. Je n’aime pas l’idée de se limiter à un seul genre ou d’avoir un esprit fermé. De la bonne musique, c’est de la bonne musique, point.

Quel message souhaitez-vous transmettre à travers cet album ?
Il est très ancré dans le monde actuel. On laisse nos textes ouverts à interprétation, mais oui, il reflète notre époque : ses défis, ses tensions, et aussi l’espoir. On veut inciter à la réflexion - regarder où nous en sommes, d’où nous venons, et imaginer un futur meilleur. L’idée, c’est de se rassembler autour de ce qui nous unit plutôt que de ce qui nous divise.

Si ton album était la bande-son d’un film, quel genre de film serait-ce ?
Très bonne question ! (rires) Je dirais un film dramatique, intense, avec des moments sombres et cinématiques. Quelque chose de très atmosphérique. Il faudrait que j’y réfléchisse davantage, mais ce serait un film avec beaucoup d’émotions, c’est sûr.

Vous venez d’annoncer une tournée américaine avec Sabaton. Comment vous vous sentez ?
Super excités ! Sabaton est un groupe incroyable, et même si leur son est plus moderne, on partage les mêmes influences. Cette tournée est l’occasion parfaite de faire le lien entre deux générations de metal. Et puis, ça fait longtemps qu’on voulait tourner aux États-Unis -notre pays d’origine-, mais c’était compliqué avec les visas. Là, c’est enfin possible, dans des salles immenses, juste après la sortie du nouvel album… C’est parfait. J’en ai des frissons rien que d’en parler.

Est-ce qu’on peut espérer une tournée européenne ?
Oui, tu peux l’espérer ! (sourire) Je ne peux encore rien annoncer officiellement, mais on reviendra en Europe l’année prochaine, c’est sûr.

Je suis ravie de l’apprendre. Merci beaucoup d’avoir pris un peu de temps pour nous, et félicitations pour cet album et cette tournée à venir.
Merci à toi, et merci beaucoup.

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