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Architects fait trembler les murs de la Halle Tony Garnier

Le 24 Mars, l’équipe Earama avait rendez-vous à la Halle Tony Garnier à Lyon pour une soirée des plus inoubliables avec Architects, Brutus et Guilt Trip ! Une programmation qui promettait un concert aussi mouvementé que savoureux, que nous avons pris le soin de vous raconter ici.


Les fans avaient fait la queue toute la journée, et à 18h30, l’attente était enfin terminée et les portes s’ouvraient, laissant rentrer toutes les abeilles assoiffées de metal dans sa ruche.



Guilt Trip, une ouverture de bal en grande pompe

Photo : Eden Bisiot / @bisiot.photos


Premier acte de la soirée, Guilt Trip entre sur scène à 19h30 tapante. Dès leur arrivée, le guitariste fait signe d’ouvrir le pit ! Le public ne semble pas aussi réceptif que ce qui était attendu mais ça ne semble pas effrayer les anglais qui ne cessent de parler avec le public et jouer avec lui. Au programme : un chanteur qui est en mouvement non-stop mais qui dessert une performance vocale tout à fait remarquable, un batteur venu pour en découdre, une bassiste aussi à l’aise qu’heureuse, et des guitaristes en furie venus voir la foule partir en moshpit sur des screams impeccables !


L’énergie est forte et le groupe sait très bien comment mettre la foule dans le bain, leur délivrant une performance sans faute. Je n’étais jamais venue à cette salle auparavant et j’ai été très surprise de la parfaite acoustique qui s’accordait au soundcheck minutieux du groupe. Et si le groupe nous en faisait voir de toutes les couleurs, la scénographie, elle, était plus simple mais efficace : un drap blanc encré de leur nom était suspendu à l’arrière de la scène. 


Pour le cinquième morceau de la setlist, le groupe joue même Burn, un titre inédit ! Et la foule, qui s’agrandit petit à petit, semble conquise et prête à continuer la fête. Si les moshpits sont plus timides, les headbangs et les mains en l’air ne se font pas prier ! 


Jay, chanteur de la formation, remercie le public à chaque fin de chanson, arborant un grand sourire à chaque fois. “Thank y’all, that was fucking amazing ! Everyone here is so important to me. We were just five friends making music, and now we’re here !”


Il annonce la dernière chanson avec un “Open a real fucking pit !” qui se met en marche à son commandement. Ils quittent la scène aux alentours de 20h00 sur ces derniers mots : “You might be sick to hear it, but thank you so fucking much !”



Brutus : le calme avant la tempête

Photo : Eden Bisiot / @bisiot.photos


On m’avait beaucoup parlé de Brutus, mais je n’avais jamais eu l’occasion encore de prendre le temps de les écouter. Et si vous me connaissez un peu, vous savez bien que les lives sont ma manière préférée de découvrir un artiste. 


A 20h20 entrait donc sur scène Brutus, groupe de post-rock originaire de Belgique, dans l’obscurité mais sous les cris lumineux du public. J’ai été surprise par l’ouverture : un titre doux, pour nous mettre dans le bain. Au fur et à mesure des notes, nous entrons dans l’univers du groupe, embrassons cette ambiance planante aux allures fortes et, nous amenant des passages plus intenses où la foule se laisse tenter par des headbangs. 


Le groupe semble très concentré, et la chanteuse et batteuse du groupe, Stefanie Mannaerts, remercie notamment le public d’être venu voir les premières parties. En effet, la salle est comble et on peut même retrouver de grands fans du groupe dans la foule, chantant chaque chanson comme si leur vie en dépendait. 


Partant parfois sur des allures plus expérimentales, le concert est aussi plaisant pour les yeux que pour les oreilles avec ses jeux de lumière exposant les artistes en contre-jour, et la fumée amenant cette ambiance mystérieuse encore un cran au-dessus. 


Le groupe quitte la scène vers 21h, saluant la foule de la main, sans un mot, mais sous un tonnerre d’applaudissements. 



Architects : les murs en tremblent encore !

Photo : Eden Bisiot / @bisiot.photos


A 21h30, les lumières s’éteignent, faisant monter l’excitation dans la salle. Les premières notes de Don’t Stop Me Now de Queen retentissent, et la foule n’attend pas avant de se mettre à chanter. C’est un choix peut-être un peu décalé mais qui semble marcher parfaitement au vu de l’implication du public.


Arrivant sur When We Were Young, le groupe nous a offert une explosion dès le premier titre, faisant voguer les slammeurs sur une foule déjà en délire. Sam Carter n’attendra pas plus que le deuxième morceaux, Whiplash, pour lancer un “Open that pit” en scream qui fera se fendre la mer de fans en deux pour un wall of death mémorable au moment du breakdown. 


Architects Halle Tony Garnier
Photo : Eden Bisiot / @bisiot.photos

Et si ce début de concert prouve à quel point le public était investi, il n’a pas relâché ses efforts de la soirée, profitant pleinement de ce moment en compagnie de ses idoles. Et cela semble ravir Sam Carter qui ne cesse de jouer avec lui et de lui parler, parcourant la scène en sautant comme s’il n’était pas en pleine convalescence. Les premiers titres lui ont cependant coûté car il restera plus calme à la fin du set, mais gardera cette même énergie qui fascine tant les fans. 


Les autres musiciens ont également su se mettre en avant, profitant avec le public par moment, ou occupant l’espace scénique. On notera même le scream parfait de Adam Christianson sur Everything Ends, en cohésion parfaite avec le chanteur de la formation. 


Aucun d’entre eux n’est mis à l’écart sur scène ; une scénographie aussi simple qu’efficace permet à chacun d’être vu du public, et garder son attention sur la musique et la technique des musiciens et non sur des artifices superflus. Les jeux de lumières aussi épatants que travaillés viennent éclairer la tête d’affiche, ajoutant la cerise sur le gâteau de ce spectacle déjà parfaitement ficelé. Pour en finir avec l’aspect technique, je tiens à nouveau à encenser l'acoustique si agréable de la salle et -bien évidemment- le travail sans faille des équipes techniques. 


Architects Halle Tony Garnier
Photo : Eden Bisiot / @bisiot.photos

On a affaire à une setlist variée, mêlant des titres de tous les albums à 6 titres du nouvel album The Sky, The Earth & All Between sorti seulement deux semaines avant la date du concert. Et si on peut trouver ce choix audacieux voire un peu risqué, d’ajouter autant de titres aussi récents à une setlist, la foule a répondu présent et semblait pouvoir chanter l’album complet à elle seule.


Le groupe sort de scène aux alentours de 23h, remerciant la foule et jetant les médiators avant de se retirer.


Architects nous a offert un concert d’exception, et pour être honnête, on n’en attendait pas moins. La setlist était aussi travaillée que les jeux de lumières, et les musiciens semblaient aussi enjoués que les fans présents ce soir-là, repartis avec des étoiles dans les yeux. Une chose est sûre : le quatuor en a à revendre, et sait se montrer à la hauteur de sa réputation, même avec un membre en pleine convalescence. 



La soirée fut intense et n’a à aucun moment perdu de sa puissance, les trois groupes offrants une perspectives différentes du metal sans pour autant décevoir l’assemblée. Ce fut une soirée aussi conviviale que mouvementée, où les moshpits se sont mêlés à des vagues de flashs lors de moments forts en émotions ; le mix qui fait le succès de tout bon concert du genre. 


Un grand merci à Olivier Garnier et Replica Promotion d’avoir rendu notre venue possible, à toutes les équipes impliquées dans un événement de cette envergure, et à Guilt Trip, Brutus et Architects de nous avoir emmené hors du temps pour une soirée. 


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