The Origin of Madness tour: nuit de chaos au Glazart
- Mitch
- 1 mai
- 4 min de lecture
Le dimanche 23 février, quatres groupes de Deathcore ont pris d'assaut la scène du Glazart pour leur tournée "The Origin Of Madness" incluant les Britanniques "Harbinger", "The Last Ten Seconds of Life" des Etats Unis, "Distant" des Pays Bas ainsi que "Enterprise Earth", originaires des U.S.A. également.
19 heures. Glazart. De l'extérieur, l'endroit semble désert, simple décor d'une soirée parisienne d'hiver dans ce quartier qu'est la Villette. À l'intérieur par contre une guerre se prépare. C'est un rendez-vous particulier qui a lieu ce soir. Le rendez-vous des amateurs de deathcore et de downtempo, de circle pit et de wall of death, grosso modo des fans de metal extrême habitant en région parisienne. Car ce soir, 4 groupes se succéderont pour cette soirée apocalyptique, date française de la tournée "The Origin Of Madness" .
Harbinger
La soirée commence avec le groupe britannique Hardbinger, ouvrant le bal comme s'il durait déjà depuis une éternité. La foule, elle, commence à se déchaîner, plutôt accueillants avec ce groupe qui avait probablement le moins d'ancienneté et de notoriété de la soirée. Mais le public garde quand même des forces pour ce qui allait se produire plus tard. La voix rauque du chanteur résonne, on y entend l'usure de la tournée qui réuni les quatre groupes, mais la rage est plus que là, il y a presque une énergie Punk déployée par ce groupe de Technical Death Metal. Les morceaux sont ponctués par quelques interventions du chanteur, Tom Gardner, parlant tantôt de son ex-femme, tantôt de Donald Trump. Le groupe ayant uniquement un projet de 2019 et quelques nouveaux morceaux de cette année, le show se déroule de façon fluide. 1h de set, très peu de temps pour reprendre son souffle. Même les spectateurs les plus longs au démarrage auront tous été mis dans l'ambiance et prêts à ce qui allait suivre.
The Last Ten Seconds of Life
Après une petite pause servant à la majorité des gens à recharger en alcool et en nicotine, c'est au tour de The Last Ten Seconds of Life de performer. Dès les premières notes, une ambiance lourde et pesante s'installe. Ce groupe de Downtempo, fort d'une carrière de 24 ans, tiens dès le début les promesses tenues par les sons contenus dans leurs nombreux projets. Des guitares graves, un tempo lent, comme si le son avait été mis au ralenti, et un chanteur, Tyler Beam, excellent dans le gluttural et le low scream. Une bonne partie du public était là pour eux, scandant leurs refrains, comme par exemple sur le titre Liberation. La violence s'intensifie dans le public, les pogos et les circles devenant de plus en plus fréquents et de plus en plus en plus intenses. Même si ce n'est pas le plus attendu, le groupe est pile poil à sa place et rajoute à la crédibilité de la soirée pour les amateurs du genre. A la fin du show, une bonne partie du public ressort déjà presque essorée, mais prêts a remettre le couvert.
Distant
Et c'est après un deuxième entracte que la soirée atteint son pic de violence, presque subitement. Distant, un des groupes les plus prometteurs de la scène deathcore, venu des Pays Bas, démarre le show avec les premiers sons de son nouvel album sorti très récemment, Tsukuyomi : The Origin. La fosse se transforme en champs de bataille, les compositions semblent millimétrées pour déchaîner le public. Le chanteur, Alec Grnja déploie ses screams avec une précision rare, les musiciens rythment l'ambiance, enchaînant entre blastbeats endiablés et gros breakdown sourds. Les walls of death se succèdent, les pauses entre les morceaux sont très courtes et le public a très peu de répits. Après un show principalement composé de titres de leur nouvel album (The Undying, Acolyte of Damnation) mais aussi d'anciens morceaux (Born of Blood, Exolift), le groupe met fin aux hostilités, saluant un public qui mettra du temps à se remettre de toute cette violence.
Enterprise Earth
C'est enfin à Enterprise Earth, probablement le groupe le plus emblématique de la soirée, de se produire. Faisant partie des groupes pionniers du Deathcore, la formation a son public dans la salle, et délivre un registre plus mélodique mais tout aussi intense. Le nouveau chanteur, Travis Worland, dans la formation depuis trois ans, alterne entre high screams crispys et refrains chantés entêtants, et le guitariste, Gabe Mangold, arrive ponctuellement en renfort avec des solos de guitare presque lyriques. Le public est moins agité, mais au rendez vous quand même, déjà épuisé par les trois formations précédentes. Le groupe a le droit à plus d'acclamations et de bras levés au ciel que de gros circles. Après un show principalement composé de sons récents (Plasm Of Agony, Reanimate) afin de correspondre au répertoire du nouveau chanteur, le groupe tire sa révérence et laisse enfin respirer le public du Glazart, qui pourra se venter d'avoir survécu à la date parisienne de la tournée The Origin Of Madness, proche de sa fin, qui aura sûrement fait connaître à une bonne partie des spectateurs de nouveaux artistes mettant toute leur énergie dans leurs morceaux et leurs prestations.
Un grand merci à Suden Promotion pour l'invitation et au Glazart pour l'accueil !
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